Autrefois, les voies spirituelles s'arpentaient par vocation, parfois par nécessité. Elles permettaient de s'inscrire dans le monde, rarement en marge de tout contrat social, à part pour celles qui impliquaient de s'en retirer totalement. Mais aujourd'hui, alors que la spiritualité s'inscrit dans un monde hyper-communiquant, peut on réellement faire l'impasse sur les valeurs qu'elle véhicule ?
Et surtout à t'on le choix ? Essayons un peu de dresser le portrait d'une spiritualité moderne:
- Elle pourrait être plurielle, puisque les informations circulent à la vitesse digitale, et que nous sommes capables aujourd'hui de faire des rapprochements systémiques et des passerelles entre les pratiques quasi impossibles autrefois.
- Elle saurait probablement mettre en avant les principales qualités que l'on trouve dans les grandes religions, l'altruisme, la compassion, le partage ou l'entraide pour ne parler que de l'essentiel, car l'amour passe forcément par l'autre.
- Elle devrait être gage d'ouverture d'esprit et de lucidité sur le monde, ce nouveau monde étrange qui se dessine et dont l'humanité se relèvera sans doute changée.
- Elle mettrait probablement l'accent sur cette précieuse capacité d'adaptation, de fluidité et d'évolution.
- Mais surtout, elle serait moins éthérée, beaucoup plus concrète et engagée, concernée par le bien de tous, érigée et ancrée à nouveau dans la matière. Car rien ne sert de s'élever sans ancrage.
Cette ère nous demande de CHANGER. L'humain, s'il reste ainsi, seulement préoccupé par lui-même, seulement capable de se battre avant de communiquer, seulement prompt à s'abrutir de peur et se distraire sur ses écrans, seulement enclin à ramasser richesses et pouvoir sans vision, cet humain est tout simplement voué à disparaître.
La spiritualité aujourd'hui n'est plus une option : Elle est primordiale
Car si "l'enfer" est sur terre, le "paradis" aussi.
Sylvain Mira
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