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L' art du Moins (le vainqueur minimaliste)

Dans un monde de Désir ou chacun doit faire sa place, l'art du moins, c'est respectable. Moins de combats, de pensées, d'émotions, d'histoires, d'ego. La liste est longue.


Notons que le Désir est identifié dans le bouddhisme comme un des trois poisons qui engendre "Dukkha", la souffrance, aux cotés de l'Ignorance et du Rejet. Pourquoi devrions nous en faire moins ?


Le courant du minimalisme architectural atteste ainsi que "moins, c'est plus". Cette formule célèbre de Mies Van Der Rohe fustige l'ornement. Moins de matériaux, plus d'espace, mais également moins de sens déterminé à l'espace et plus de liberté d'être dans cet espace. L'exemple japonais est flagrant, chaque chose y est à sa place, jusque dans le jardin ou la moindre pierre à du sens. Suivant cet exemple, mon propre centre de méditation est assez vide.




Ce principe vaut également pour la vie spirituelle, ou le défi est de revenir à une adéquation entre forme et fonction, jusqu'à dépouiller pour faire poindre la vérité: point trop n'en faut.

Celui qui est encombré de récits dont il est le centre n'a ni l'occasion d'observer au-delà, ni la liberté de devenir autre que lui-même. En pensant trop, il existe selon l'objet de ses pensées, et elles finissent par lui préexister en quelque sorte: il en perd le contrôle. Finalement, nous nous pensons être cette toute petite chose étriquée quand nous sommes bien plus vaste.


Définitivement, la vérité est à l'endroit du sens, de l'équilibre et de la clarté. Et si le vide est la condition finale, il l'est parce qu'il est transcendé: épanouit, spacieux, lumineux.


Sylvain Mira

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