Comme aux échecs, dans le jeu de l'existence il est possible de perdre vos pions. Certains sont importants, et d'autres sont tout simplement sacrifiés parce qu'un coup judicieux est à venir. La vraie vie, quoi, et il faut perdre beaucoup de parties avant d'apprendre à jouer aux succès.
Enjeu évident d'un monde moderne en perpétuel déséquilibre, nos capacités personnelles sont devenues primordiales dans un environnement moins linéaire, et il est une capacité en particulier qui peut totalement changer la donne: la Résilience.
Qu'est-ce que la résilience ?
Si vous vous tenez fermement dans l'océan, de l'eau jusqu'aux hanches, c'est la capacité à vous replacer inlassablement debout entre deux vagues puissantes.
Si vous êtes en mauvaise posture, c'est ensuite la capacité à créer la surprise en mettant en œuvre vos ressources rapidement. Pourquoi ? parce que vous avez reconnu la difficulté, et avez entrevu un passage pour la surmonter.
Si vous avez vécu des traumatismes répétés, c'est votre capacité à les traverser en vous focalisant sur l'étape d'après. La résilience, c'est avant tout une question de pouvoir intérieur qui provient de l'expérience.
Mais attention, fait peu connu, la résilience la plus courante n'est la plupart du temps qu'apparente. La fragilité est bien présente, mais elle peut être masquée par l'attitude et les stratégies mentales qui créent une architecture de surface pour pouvoir fonctionner dans le quotidien. Cependant, cette carapace ne dure pas et peut s'écrouler sans crier gare ! C'est donc une "résilience de surface", qui peut mèner au burn-out, à la dépression et aux problèmes d'estime de soi. Et si vous considérez que ce qui ne tue pas vous rend plus fort, je vous répondrai oui et non: Ce qui ne tue pas au premier abord peut surtout tuer à petit feu si on se laisse atteindre inconsciemment.
Les agressions, parlons-en !
Ce sont toutes les remarques qui sont destinées à vous déséquilibrer, à faire perdre pied, à vous placer subtilement -ou non- en dessous de celui qui les assène, comme de petits coups bien pensés. Certains manipulateurs sont maîtres en la matière, et ni vus ni connus savent vite décliner toute responsabilité.
Ce sont aussi les multiples violences subies, psychologiquement autant que physiquement, par les frères les soeurs, les amis, les parents, qui font que seul un tout petit endroit caché peut devenir un refuge, parce que l'adversité qui ne porte pas de nom et se dissimule au grand jour est bien présente, sourde ou non.
Ce sont les échecs répétés, aux éxamens, en amour, au travail, subis à la vue de tous, qui vous font penser que vous ne valez rien et que vous êtes nul(le) en comparaison avec n'importe qui, le "n'importe qui" étant le signe que ce sentiment est tout à fait déraisonné, mais ça ne change rien au résultat.
C'est cette sensation que même quand tout semble calme, la vie est moins douce qu'il n'y paraît, et que cela ne va pas durer... et la peur de rencontrer la souffrance sous toutes ses formes.
S'orienter solutions
Mais que peut-on opposer à ces vagues multiples d'animosités, aux atmosphères lourdes, aux actualités toujours plus menaçantes ? En un seul mot: La Conscience.
1) La force intérieure
Celui qui est stable intérieurement, qui bénéficie de bonnes fondations innées ou acquises - c'est souvent ce versant autoconstruit qui nous intéresse - développe une sorte de bouclier énergétique et psychologique naturel. Sa force, il la tire de l'environnement, de sa famille, de ses amis, de ses croyances, de sa propre profondeur. Mais encore faut-il une méthode pour appréhender cette profondeur, cette vaste dimension intérieure qui fait que tout devient possible. Celui qui possède la force intérieure, qui l'éveille progressivement, deviendra forcément résilient dans le temps. Car les cartes changent lorsqu'on apprend à se centrer, à recharger son énergie, à devenir imperméable aux menaces consciemment, à interroger sa propre conscience. C'est le propos des techniques holistiques introduites avec la formation "apprends à booster ta santé holistique".
2) Survivre à l'obstacle
A chaque apprentissage, vous avez échoué de multiples façons: Les premiers mètres sur un vélo, les premières descentes de ski, mais aussi les premières fois ou vous avez parlé en public. Si l'on vous montre une image violente, vous allez être traumatisé. Mais si on vous en montre plusieurs sur plusieurs jours, vous allez mettre en place une nécessaire distance, comme les gens que leur profession place face à la maladie ou la mort. Vous allez vous acclimater à la souffrance jusqu'à des environnements instables ou agressifs. Cet ajustement est le mécanisme principal de la résilience.
3) L'intention d'adaptation:
Ces cas sont extrêmes, rien d'aussi difficile ne vous attend en temps normal. Il faut juste apprendre à passer l'étape de la crainte, de la peur de l'effort et de la première souffrance instinctive. Et regarder ce qu'il y à au delà. Car cette première étape est juste une petite couche d'obstacles: les mêmes que vous avez franchis pour apprendre à marcher, à courir, à taper dans une balle, à maintenir votre équilibre. Ils ne sont rien en soi, mais suffisent à calmer toutes vos ardeurs si vous n'êtes pas attentif et conscient.
4) L'obstacle égotique:
Plus votre égo est important, plus vous avez d'estime de vous-même, et moins vous allez vous confronter à l'obstacle pour ne pas vous déprécier. Moins vous allez vous remettre en jeu dans une situation difficile. Lorsque l'égo est là, votre potentiel d'évolution se paralyse littéralement, ni plus ni moins. Cette étape précisément vous coupe les ailes: elle vous garde dans la zone du connaissant, à laquelle vous vous êtes habitué, identifié, qui vous valorise. Vous ne tentez plus rien, vous vivez sur vos acquis. C'est l'ennemi de l'évolution. Le premier pas ici c'est de s'assouplir consciemment, de lâcher prise sur vos connaissances et laisser respirer, exister les choses autour de vous. Cela réouvre les possibilités.
5) Se mettre en danger:
Pourtant, faire l'expérience de l'échec est la clef du changement. Il n'y a pas de changement sans souffrance et sans effort.
Un échec ? Le premier vous met à mal. Le second et le troisième vous troublent. Et puis vous commencez à les considérer avec du recul. Vous obtenez une connaissance.
En cherchant la clef pour les contourner, Vous devenez Actif, Créatif, Inventif
L'échec devient un jeu. Vous devenez résilient.
La peur est une habitude qu'il faut renverser pour obtenir celle de ne plus craindre l'échec.
Vous passerez ainsi de l'immobilité à la création continue, de nouveaux projets, de nouveaux challenges, de nouveaux horizons, constamment.
6) Provoquer l'échec
Progresser en résilience en provoquant l'échec. C'est à dire, avoir conscience que si vous essayez plusieurs choses, il y en a forcément une qui va échouer. C'est un acquis. L'échec est probable, possible, normal. Vous l'avez prévu, et ça change tout.
7) Ne pas mettre tous vos efforts en une seule réalisation ou une seule voie
Autrement dit, quelle que soit la chose dans laquelle vous vous lancez, prévoyez plusieurs chemins et possibilités: des alternatives. Explorez quelques moyens pour parvenir à vos fins, et n'ayez pas peur de multiplier votre approche. C'est la meilleure façon de réaliser un projet. Sinon, la fin d'une voie de réalisation pour votre projet signifie la mort de celui-ci. Et si vous n'en avez qu'un, c'est l'impasse.
8) Faire d'une faiblesse une qualité
Rien ne vous bloque, à part vous-même. L'apprentissage de la résilience est la clef pour devenir bon en tout. Là où apparait une faiblesse apparait également l'outil intérieur pour la contourner, l'effacer, la dépasser. Mais il faut trouver cette ressource qui semble cachée au premier abord.
Très vite, les obstacles seront remplacés par la connaissance d'un domaine, par de nouvelles compétences ou capacités, qui deviendront des acquis pour toujours. C'est cela la clef, pousser l'expérience jusqu'à découvrir que tous les obstacles se lèvent. Et un jour on sait danser sous la pluie, malgré la pluie, dans la pluie. Sans attendre qu'il fasse beau pour être heureux.
Sylvain (ancien non-résilient).
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